Qui sommes-nous ? [PV François <3]

Je savais parfaitement ou elle était, je m’étais renseigné. C’était un de mes points forts, ou du moins de l’argent que j’avais sur mon compte en banque. Avec de l’argent, des portes invisibles s’ouvrent à vous. Je m’étais renseigné un peu partout, à vrai dire chaque personne que je croisais était une source de savoir. Au final, j’ai eu tout ce que je voulais. Son nom et une adresse. En espérant que ma description de la femme mystérieuse était bien correcte. Mais dans une si petite ville, il ne devait pas y avoir tellement de femmes qui matchaient à cette description, du moins j’espérais. Quoi qu’il en soit, je me tenais devant cette boutique. Un antiquaire…. Il parait qu’elle en était la propriétaire. Voici donc une nouvelle chose qui m’intrigue chez cette jeune femme… Je n’aurais jamais cru qu’un tel visage d’ange pouvait s’intéresser à des antiquités. Elle avait réussi à capturer ma curiosité. Je voulais savoir qui elle était, je voulais découvrir d’où elle venait, pourquoi cette ressemblance, je voulais connaitre son caractère. En résumé, je mourrais d’en savoir plus. Alors me voilà donc, à observer la porte de cette boutique. Fermé. J’étais trop tard… et pourtant cela ne m’empêchait de poser ma main sur la porte et de pousser. Elle s’ouvre. On avait oublié de la fermer à clé. Je ne suis pas quelqu’un d’hésitant… Alors je rentre d’un pas décidé. Néanmoins je m’annonce quand même. Je ne veux pas qu’on me prenne pour un vulgaire voleur.   « Allô ? Y-a-t-il quelqu’un ? » Serait-elle là ? Serait-elle ici ?

En attendant de voir quelqu’un arrivé, j’observe les lieux, j’examine les objets. Je me perds dans l’histoire. Il y avait des objets intéressants, qu’on remarquaient que le temps avait laissé leurs traces, d’autres dont on est surpris de voir l’état parfait dans lesquels ils peuvent encore se trouver. Et certains objets me rappelaient une époque… j’ai souvent ce genre de sentiments… Mais tout cela je me dis qu’à force de s’intéresser aux arts et à l’histoire, on finit par s’imaginer d’avoir vécu certaines de ces époques. Finalement j’entends un bruit, des pas, légers. Cela doit être elle. Ou du moins c’est une femme. C’est un bon signe. Je me retourne en attendant de voir à qui peuvent bien appartenir ces pas.

Mes renseignements furent exact. C’était elle. Sans aucun doute, c’était elle. Et bon sang… On aurait dit qu’elle sortait du portrait. En revenant du café, j’avais même fait quelques recherches. J’avais fouillé dans mes recherches afin de revoir l’image du fameux portrait, me rassurant que mes yeux ne m’avaient pas joués un tour… Et c’était bien elle… Suffisait de changer la manière dont elle mettait ses cheveux, une autre robe et… mon dieu c’était elle. Pendant un long moment, je me tenais là, à ne rien dire, à l’observer, dans tous les détails possibles. Et finalement ma voix reprit le dessus. « Bonjour… je m'excuse mais... La porte n’était pas fermé. »

Un frisson me parcourut le bras, tel une colonie de fourmis venant chatouiller ma peau. Je ferme les yeux un instant et des flash me reviennent, les même que ceux de mes rêves. Depuis que jai rêvé de ces deux êtres, je ne rêve que d’eux, comme une spirale infinie don on ne peux s’échapper. Tellement obnubilé par cette peinture, je n’entendis pas la cloche de la porte sonner. « Bonjour… je m'excuse mais... La porte n’était pas fermé. » je sursaute, et me hate de recouvrir le tableau du drap dans lequel il était enveloppé. Je me tourne alors vers l’homme, et oh mon dieu… C’est lui… « Bonjour, ce n’est rien, j’ai dû oublier, mais je suis fermée désolée. » Mon regard se perdit dans le sien. Merde !

Son regard me semble si familier… pourtant on ne s’est croisé qu’une fois. Soudain je rougis, revoyant nos deux corps s’enlacer dans notre habit le plus pure, une nudité à en faire pâlir les plus croyants. Évidemment, ce n’est pas nous, mais eux, je veux dire les doubles du tableau. Je rougis. Son regard est le même, doux et froid en même temps. Je ne sais si je dois me méfier ou m’avancer. Mais très vite je comprend les choses il s’en fou pas mal que je sois fermée à mon avis. «Désolée pour la dernière fois le café. Entrer je vous en pris. Vous voulez boire quelque chose ? » De toute façon il m’a vue, alors à quoi bon le foutre dehors ? Ça ne servirait strictement à rien…

« Je suppose que vous êtes là pour autre chose que des antiquités n’est-ce pas. » Je soupire et souris, j’espère qu’il n’est pas là pour le tableau, ou pire qu’il n’a pas vue le contenant autrement, ça serait bizarre non ? « Je ne me suis pas présenté. Angélique Margaret Delacour antiquaire. » Je lui tend la main alors comme toutes personnes bien élevée le ferait. Je suis une femme d’église de base, j’ai été élevée par les bonnes soeurs, il ne faut pas que j’en oublie les bonnes manières. Que diraient-elles si elle me voyait penser à des choses obscènes. Pardonnez moi seigneur… Mais j’ai comme la sensation d’être possédée par une autre femme… Comme hanté. Serais-je punie, ou bien pire encore damné pour tel pensé ? Non tout de même pas, je veux dire tout le monde à ce genre de pensés. Oui je sais, les soeurs diraient que les femmes de dieux ne sont pas comme tout le monde, que nous avons une bonté, une image à tenir, et que nous devons nous dédié à l’entière personne qu’est notre seigneur. Désolée mais j’ai des projets un peut plus grand, je ne compte pas rester seule toute ma vie… Je veux connaître autre chose, je ne veux pas d’un destin tragique comme la jeune femme du tableau. La pauvre on lui a ôté la vie pour avoir aimer un homme… « cet » homme.

Fermé… Oui, j’avais bien lu que la boutique était fermée. Mais je n’étais pas là pour les antiquités. J’étais plus le style à aller à des enchères, même si, je dois l’avouer j’aimais beaucoup l’atmosphère dans cette boutique. Mais non, je n’étais pas pour acheter quoi ce soit. Néanmoins je ne pris pas la peine de lui répondre, mon regard était encore, et toujours en train de l’observer. Elle était fascinant. D’un côté parce qu’elle ressemblait tellement à la femme mystérieuse, d’autre part parce qu’elle pouvait passer d’un sentiment à l’autre, telle une fleur qui s’ouvre et qui se referme. Elle passait aux excuses « de je suis fermée » à rougir d’un coup et de lui offrir le café. « Oui, un café… Ca me semble parfait.” Non bien sûr que je n’étais pas là pour les antiquités. J’étais là pour elle. Mais pouvais-je être aussi directe ? Non, ce n’était pas mon genre. Même si quelque fois j’étais plutôt directe, mais c’était souvent quand il s’agissait d’objet que je convoitais… hors là… je n’étais pas encore sure de vouloir la convoiter. Même si elle était très attirante et qu’elle réussissait déjà à capturer toute mon attention. Je souris doucement. « Non… Je ne suis pas là pour acheter. ».

Elle se présenta tout en lui donnant sa main, et étrangement, comme une vieille habitude je pris sa main entre mes doigts et y déposa un baiser. « Enchanté. Je suis François de Peyrac. » Etrange… Je n’avais pas pour habitude d’embrasser la main d’une dame… Et pourtant ce geste m’avait semblé si… normal. Je ne m’en excuse pas. Rares sont d’ailleurs les choses dont je m’excuse. Faudrait peut-être que je décline enfin la véritable raison de ma venue ? Mais étrangement je n’y avait pas réfléchit. J’étais venu, sans réel plan. Chose qui était inhabituel pour moi. J’aimais planifier les choses, savoir à l’avance comment m’y prendre. Hors que cette fois-ci je n’y avait même pas réfléchit une seule seconde. « Pardonnez-moi si je suis aussi directe… mais… pourquoi est-ce que vous m’avez fui ? « C’était mieux de lui demander des réponses plutôt que de lui dire la raison de ma véritable venue.

Un café, il accepta un café. Il enchaîna sur les présentation en prenant ma main et en y déposant un baiser. Ce fut si naturelle, si doux, si normal ?J’en rougis. François de Peyrac, ce nom me dit quelque chose, je l’ai vue quelque part mais où je ne sais pas. Je fini par récupérer ma main. Je me dirige alors vers la cafetière et lui prépare un café chaud, le pose sur un plateau avec un bro contenant du lait, et un pot à sucre en porcelaine. « Asseyez je vous en pris. » Je pose alors le plateau sur la table. « Pardonnez-moi si je suis aussi directe… mais… pourquoi est-ce que vous m’avez fui ? » Je me sert un café à mon tour, noir, sans sucre et m’assied à la table. « Je pensais vous connaître, mais je vous ai confondu avec cette personne. Et j’ai eus un choc je me suis enfuis. Encore désolée c’était vraiment mal polie de ma part, j’ai pas été élevée comme ça. » Non en vrai j’ai un tableau vieux de je ne sais combien de siècles, on a des doubles qui y sont pas en tant que jeune mariés et je fais des rêves malsains de d’eux, de nous. Évidemment je pouvais pas dire les choses comme elles le sont, autrement, ça serait bizarre, on me ferait de suite enfermer.

« C’est assez étrange monsieur de Peyrac, j’ai l’impression de vous connaître, alors que c’est la première fois que l’on se rencontre vraiment. » Oui très étrange, si tu savais mon pauvre t’es tombé chez une dingue je crois. Soudain mon regard se porta sur le tableau discrètement, je priais pour que le draps ne tombe pas. Autrement c’est foutue !
Peyrac, peyrac, peyrac, ce nomme dit vraiment quelque chose ! ÇA Y EST ! J’ai vue ce nom le Duc de Peyrac, dans un article archiver sur les anciennes familles importante de la région. Donc l’homme sur le tableau serait son ancêtre le comte de Peyrac ? Non ! Impossible ! Je veux dire comment est-il possible que des siècles plus tard les portraits crachés de ces personnes là réapparaissent, je veux dire on est des doubles quoi. Genre pourquoi ?

J’étais encore en train de me poser des questions sur mon comportement alors que je m’installais. Pourquoi est-ce que je faisais ça ? Je n’avais pas pour habitude d’être si … vieux jeu. Certes j’avais appris l’étiquette et les bonnes manières, normal vu mon rang… Mais de là à vraiment se la jouer 16ième siècle… Mmm étrange. Alors que je l’interrogeais sur le pourquoi elle s’est enfuit, je mets un sucre dans mon café. Ainsi donc je ressemblais à quelqu’un qu’elle connaissait ? Et assez pour qu’elle s’enfuisse ? « Ça ne doit pas être quelqu’un de très agréable si vous prenez la fuite en le voyant ? » Pourquoi est-ce que je trouvais son explication étrange ? Comme si quelque chose n’était pas correcte ? Je pris une gorgée de mon café, tout en l’écoutant. Elle avait l’impression de me connaître… j’avais cette même impression, et personnellement je ne savais pas trop ce que je devais en penser. J’avais beau la regarder, mise à part du fameux tableau j’étais sure de ne jamais l’avoir vu et pourtant… Certains traits de son visage me rappellent vaguement quelqu’un… pourtant… j’étais sure de ne pas la connaitre. « Appelez-moi François, je vous en prie. Trop de gens m’appellent déjà par mon nom de famille. » Etrangement je n’avais nullement envie que cette inconnue soit distante avec moi. J’avais comme cette étrange envie d’être proche, d’avoir même un certain besoin d’être proche d’elle… Etrange, je n’avais jamais ressenti un tel besoin, même pas pour mon ancienne épouse.

« Et c’est une bonne chose ou une mauvaise ? » Mon regard se plongeait dans le sien. Oui, est-ce qu’elle éprouvait la même chose que moi ? Ou avait-elle plutôt une mauvaise impression à mon sujet ? J’espérais que non. Néanmoins j’avais bien remarqué que son regard allait souvent vers une peinture, peinture qui était caché sous un drap. Comme si elle ne voulait pas que je remarque cela, comme si elle souhaitait le cacher. Alors curieux de nature, et surtout très curieux envers tout ce qui la concernait, ELLE. Je me levais et marchais de manière nonchalante vers le tableau. « Dites-moi, cela vous arrive souvent de cacher vos objets par un drap ? Pourquoi cacher un tableau, est-il donc si laid qu’il ne mérite pas qu’on le remarque ? » Ma main se posait sur le drap.

«Ça ne doit pas être quelqu’un de très agréable si vous prenez la fuite en le voyant ? » Hum comment dire, si justement, enfin je sais pas en fait je ne connais ni ce françois, ni ce duc alors autant dire que j’ai fuis pour rien en fait. Si c’est une bonne ou mauvaise chose ? Euh alors là ! Bonne question. la question à 1 millions de dollars baby ! « Honnêtement ? Je ne sais pas. C’est très compliqué. » Faut dire que je suis une femme tellement discrète que François, comme il m’a demandé de l’appeller, a vite remarquer le tableau.

Soudain il se lève,OH BORDEL, euh pardon seigneur je voulais dire, NON ! Il se lève et pose la main sur le draps du tableau. « Dites-moi, cela vous arrive souvent de cacher vos objets par un drap ? Pourquoi cacher un tableau, est-il donc si laid qu’il ne mérite pas qu’on le remarque ? » Punaise voilà prise au piège. Je ne peux pas mentir plus longtemps il finirait par le découvrir toute manière. « Allez-y enlever le drap. Mais surtout je veux que vous sachiez que je ne l’ai pas peins, je ne l’ai pas commandé, c’est une vieille dame qui me l’a déposé y a quelques jours ici… »

Oui je préfère préciser au cas où il se mettrait à croire, que je l’ai croiser, je l’ai admirer et que j’ai décider de peindre une toile de lui et moi dans des vieilles tenue ! Imaginer pour qui je me ferais passer ? Une psychopathe ! Une tueuse en série ! « C’est vraiment étrange ! Et ce tableau explique ma réaction la première fois que je vous ai vue.» je soupire prise d'une soudaine mélancolie. « Ce tableau n'a rien de laid, bien au contraire... ce tableau est d'une pureté et d'une douceur si belle.» Mon regard se perdit dans le vide et je fini par fermer les yeux. « On ressent tellement d'amour, leur regard sont si... intense... sincère. Il raconte une belle histoire, mais si triste à la fois.» Soudain j'ouvre les yeux. « Pardonnez moi François, des fois je ne sais plus ce que je dis... Des fois je me demande si c'est bien moi qui parle.»

Compliqué, mais c’était là le sens de toute la vie. Enlever le drap… Tiens, je pouvais donc ? Je ne tardais pas à le faire ,alors qu’elle me prévenais que ce n’était pas son œuvre. Pourquoi dirait-elle cela ? « Margaret de Peyrac… » Ce n’était qu’un murmure. Ma main se posait sur le tableau. C’était un vrai, pas une réplique. Comment avait-elle réussit à l’avoir et… je tournais mon regard sur elle. Maintenant que j’avais le tableau à côté de moi, et de l’autre la jeune femme. Je ne pouvais être encore plus surprise qu’avant. C’était comme ci elle était sa jumelle… Et puis… son prénom… Ne s’était-elle pas présenté comme Margaret Angélique ? Est-ce que je voulais croire autant à la coïncidence ? Etrangement voilà qu’elle me parlait de moi. Moi et ma ressemblance avec le Duc. J’avais quelque part envie de lui dire que c’était assez normale. J’étais du même sang, alors peut-être que cela pouvait s’expliquer. Mais elle, qu’en était-il ? « Vous connaissez leur histoire ? » Moi je savais, enfin je connaissais l’histoire de ma famille. C’est vrai que c’était tragique mais… Je me tournais vers le tableau. Elle n’avait pas vraiment tort. C’est vrai qu’il me ressemblait…. Beaucoup… même énormément… Et… d’ailleurs voilà que je commençais à perdre mes cacahuètes. « C’est… c’est moi. » Et je ne veux pas dire qu’il me ressemble. J’avais vraiment l’impression que c’était moi… Mêmes les habits… je les avais déjà vu … en rêve… jusqu’à la bague de la jeune femme…. Je… comment avais-je pu rêver tant de détails que je n’aurais jamais pu voir sur une petite photographie même pas à la loupe. Et pourquoi j’avais cette drôle de sensation qu’il ne s’agissait pas que de mon ancêtre ?

Tour de rôle, j’observais le portrait puis elle. « Qui êtes-vous ? » Elle me l’avait déjà dit, pourtant j’avais l’impression de ne pas tout savoir. De ne pas connaître toute la vérité. Je me rappelais ses paroles. Une vieille dame lui avait amené ce tableau ? « Vous êtes au courant du prix d’un tel tableau ? » Sans parler que des générations avaient cherchés ce tableau sans le retrouver.. Et voilà que je le retrouve… dans les mains du doublon de Margaret de Peyrac. Non je commençais vraiment à ne plus croire aux coïncidences. J’allais me rasseoir. Fallait que je réfléchisse. Il devait y avoir une explication rationnelle à tout cela.

Margaret… Donc elle est mon ancêtre… Je ne connais pas grand chose de l’histoire de ma famille puisque j’ai été abandonnée bébé… C’est assez vague…. Il ne cessait de me dévisager et dévisager le tableau, comme si il avait trouvé quelque chose qu’il cherchait depuis si longtemps. « Vous connaissez leur histoire ? » Je baisse les yeux. Je n’ai que des rêves serais-ce leur histoire ? « J’avoue ne pas être sure, je fais tout le temps les même rêves… en boucle. Je vois… Margaret dans le froid, je vais jusqu’à sentir mes membres se glacer par la neige. Puis je la vois dans un château, comme femme domestique, puis de retour dans sa famille biologique où elle y est traitée comme une moins que rien par les filles de sa belle mère et sa belle mère ainsi que son père. » Je fini par reposer mes yeux sur lui. « Puis il vient la chercher, le Duc, la secourant d’un incendie et l’épouse. Mais elle fini par mourir le lendemain de leur noces tuée par une domestique amoureuse de cet homme. Je ne sais pas si c’est ce qu’il s’est passé… Mais tout ce que je sais c’est que j’en rêve en boucle. » Je marque une pause et bois dans ma tasse la gorge sèche.

Son air ébahit ne cessait d’être sur son visage qui me semblait si familier. Il me demanda de nouveau qui j’étais et enfin si je connaissais la valeur d’un tel tableau en finissant par s’assoir de nouveau. « Je vais être honnête avec vous, je ne sais pas moi-même qui je suis… On m’a trouver aux portes de l’église de la ville alors que je n’avais que quelques semaines… J’ai été élevée par les bonne soeurs. Elles m’ont prénommée Angélique. Puis j’ai fais ma vie… aussi bien que je le pue, étudiante et travailleuse à mi temps pour payer mes études… » Je pose mes mains sur la tables en les croisant. « Il y a plusieurs semaines de ça, on m’a appelé pour me dire que j’étais l’héritière d’une grande famille. J’ai fais des tests sanguins et il se trouve que mes parents biologiques, ma mère plus précisément descend des Delacour et qu’à la naissance ils m’ont appelé Margaret. Pourquoi ? Je ne sais pas, je l’ai donc mis en second prénom et repris mon véritable nom. Je suis peut-être une étrangère pour vous, mais je le suis pour moi-même aussi… Je sais que ce tableau coute très cher… Mais… » Je ferme les yeux attristé « je ne veux pas le vendre… Je ne veux plus que cette femme soit égarée… Seule… abandonnée… je ne connais que trop bien la sensation de n’appartenir à nulle part. »

Je l’écoutais sans rien dire, je réfléchissais à chaque mot qu’elle disait. Je connaissais leur histoire et ce qu’elle disait… Coïncidait avec toute cette histoire. C’était correct… Et pourtant en même temps elle y ajoutait des éléments dont je n’avais jamais entendu parler. D’où est-ce qu’elle me sortait tant de détails. Comment pouvait-elle savoir tout ça ? Et pire… Elle prétendait qu’elle voyait cela dans ses rêves. Heureusement que j’étais assise. Je ne fus que l’écouter, j’aurais été incapable à ce moment-là de dire quoi ce soit. C’était tellement irrationnel… Moi qui était encore en train de chercher une explication à cela, voilà qu’elle me parlait de rêves et de cette histoire… leur histoire. « Historiquement… c’est correct. Cependant les détails me sont complétement inconnus… Et vous me dites que… vous en rêvez ? Vous rêvez réellement cette histoire ? Depuis combien de temps ? » J’avais beau à chercher quelque chose de logique dans tout cela, je dois bien avouer… que je ne trouvais rien. Alors finalement il n’y avait qu’une seule question qui me trottait en tête : qui était-elle.

Je voulais vraiment savoir qui elle était. Et pas uniquement son nom, je voulais savoir d’où elle venait et comment elle pouvait rêver des trucs ainsi. Certes, j’avoue cela me rappelle beaucoup mes propres rêves, mais je voulais continuer à croire que ce n’étaient que des histoires que mon cerveau crée, que c’est de la fiction. Oui, oui, je voulais croire ça. C’était mieux que de s’imaginer… quoi ? Je ne savais même pas ce que je devais penser d’autres. Voilà qu’elle se mit à s’ouvrir à moi, disant qu’elle était une petite orpheline qui découvre qu’elle est descendante d’une famille riche… Et que ces parents biologiques l’on appelés Margaret… Encore une drôle de coïncidence… Non les coïncidences n’existent pas, pas à ce point. Mais alors c’était quoi ? Je passais ma main dans mes cheveux. Jusqu’ici j’étais resté très silencieux. Et à vrai dire je ne m’étais pas attendu à ça en venant ici… A tout sauf à ça. Ce ne fut que lorsqu’elle parlait de l’abandon et d’être totalement perdu. J’observais la femme sur le tableau avant de tourner mon regard sur elle. « Margaret de Peyrac a trouvé un endroit ou elle a été aimé…Ou était sa place… A la fin de sa vie, elle n’était pas abandonnée ni égarée… elle était heureuse… Je ne pense pas qu’il s’agit réellement du tableau n’est-ce pas ? » Ce n’était pas le tableau qui était perdu, ni celle sur le tableau, mais plutôt la jeune femme que je voyais en face de moi. « je suis sure que les rêves que vous avez signifié quelque chose… Peut-être que… c’est un chemin qu’il faut suivre… Je m’excuse… je ne suis pas vraiment bon à… à tout ca. » Essayer de consoler les gens, de leur parler, de parler des sentiments. Nan tout cela n’était pas fait pour moi. Sans réellement m’en rendre compte je m’étais levé et rapprochais d’elle. Surement trop près mais je m’en rendais pas compte. Elle avait quelque chose… qui m’attirait.

Je peux tout à fait comprendre que cela paraisse complètement incensée, il doit surement me prendre pour une dingue. Qui me prendrait pas pour une cinglée en même temps ?  « « Historiquement… c’est correct. Cependant les détails me sont complétement inconnus… Et vous me dites que… vous en rêvez ? Vous rêvez réellement cette histoire ? Depuis combien de temps ?  » Ok, je ne suis pas sure qu'il me prenne au sérieux. Il doit croire que je ment un truc dans le genre. « Ça doit faire un peut plus d'un moi, j'ai pas vraiment remarquer quand cela à commencé. Je ne sais pas les détails de leur histoire mis à part ce don je vous ai raconté. » Qui croirait une chose pareil franchement ? Enfin bon que l'on me croit ou pas peut importe, tout ce que je sais c'est qu'il y a ce tableau, qui est entrer dans ma vie et que depuis ma vie est chamboulé. Je me pose sanscesse des questions sur ces personnes-là. « Oui elle l'était quand elle l'a rencontrer. Mais avant ça, elle était malheureuse... Je ne parle seulement d'elle, j'ai juste l'impression de la connaître, surement à cause des rêves. »

Il essaya de me consoler, du mieux qu'il pue, il n'avait pas tord après tout, il doit y avoir une raison pour que ce tableau me sois revenu, en dehors d'une vieille dame qui me l'a rapporté et qui me regarda comme-ci elle avait vue un mort revenir à la vie. « Vous avez peut-être raison. J'en sais rien. Peut importe.» Je pris une pause, et le regarda plus sérieusement. Je ne suis pas sure de vouloir garder ce tableau, mais je ne veux pas non plus qu'il tombe non plus dans les mains d'une personne étrangère à ses personnes. «Si vous voulez ce tableau prenez-le. Je préfère qu'il soit entre vos mains, plutôt qu'il reste ici ou le vendre. Je ne veux pas le vendre, ou qu'il se retrouve chez des personnes étrangère à ses deux-là.»

Sérieusement ? Je ne savais pas ce que j’étais supposé penser de cette histoire. Pouvait-on réellement se rappeler des détails d’une vie avant la nôtre ? Quelque part, l’idée d’une escroquerie m’effleurait l’esprit. Puis quand je la regarde dans la prunelle de ses yeux, je me dis que c’est pas possible. Elle ne donne pas l’impression d’être une menteuse. Bien au contraire, elle me semble être une personne honnête. Mais avouez quand même que cette histoire est très… étrange. Mais puis après réflexion je me dis qu’elle est identique à la femme du tableau… Tout comme moi. Nous sommes le portrait craché de deux êtres qui se sont aimés à la folie. Ça aussi ça pourrait paraitre étrange. Et pourtant ça me mettait pas mal à l’aise d’être près d’elle ni d’être dans cette situation. « Moi aussi je pense faire ce genre de rêves… mais je me suis jamais dit qu’il s’agissait de rêves. Je pensais plutôt que c’était mon imagination… je me suis toujours très fortement intéressé à l’histoire de ma famille, à point parfois de m’endormir sur un livre… Alors ça m’a toujours paru normal de rêver par la suite de cette histoire…  «

J’étais néanmoins surprit quand elle me demandait si je voulais le tableau. Je pensais qu’elle y tenait. Elle ne semblait pas vouloir le montrer ni le vendre et voilà que tout à coup elle me le propose ? »Vous êtes sérieux ? » Je l’observe, je ne voulais pas qu’elle se sente obligé de devoir me donner le tableau parce que j’ai dit que le cherchais depuis des années. « Je me demandais… si cela vous intéresse de venir chez moi ? De venir voir le manoir familiale ? On pourrait peut-être choisir le meilleur endroit pour le tableau ensemble ?  Si bien sur vous ne changez pas d’avis et que vous ne souhaitez pas le garder. »