Wedding Bells : Les Jardins

“Pourtant j’ai cru me souvenir qu’à une autre époque tu étais plutôt élégante sur la piste de danse. » Je n’aimais toujours pas ces vieux souvenirs, j’essayais de créer cette barrière, mais je ne pouvais empêcher le fait que les souvenirs étaient encrées trop bien dans ma tête. Difficile de les enterrer si facilement.

« Je sais que tu as beaucoup de travail à faire… et que tu n’aimes pas être ici. » Tout ca ce n’était qu’un show, il n’aimait pas être ici. Ni à Red Hollow et surement pas à un mariage. Même si les gens autour de nous pouvaient gober ses mots, moi je n’y croyais pas une seconde. « On »… récemment il aimait bien utiliser ce mot. Je l’observe quelques instants avant de dire. « Et pourquoi voudrais-tu donc rester dans un lieu où tu ne sais pas signer les contrats et encore moins répondre aux appels et aux mails ? Et dont tu as horreur ? » Oui, là j’aimerais bien savoir pourquoi il voulait tout à coup rester ici.

Rentrer.. new york. Je souris doucement. « Avoues que tu as hâte d’être de retour à New York ? » Et étrangement moi, même si j’adorais cette ville. Que je m’y étais créé une vie là-bas… revenir là-bas… Ca me fit peur. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Matthews et moi, on en avait jamais parlé. Alors j’aurais bien envie de savoir à quoi j’allais devoir m’attendre. Des photographes, des journalistes qui veulent tout savoir ? Des couteaux dans le dos près de certains collègues ? Je tourne mon regard vers le paysage. C’est sure que si je mettais cette perspective à côté de ce paysage… C’était très tentant de ne pas prendre ses congés annuels d’un coup. Je soupire. Je ne pouvais pas fuir éternellement. Tôt ou tard, faut affronter peu importe ce qui m’attendait à New York. Le choix était fait.

Quoi? Qu’est-ce que j’avais encore fait de mal? On n’était vraiment pas fait pour être ensemble. Dès que je parle il finit par mal le prendre. J’avais beau réfléchir à ce que je venais de dire qui pouvait tellement le mettre de mauvaise humeur. Mais je n’arrivais pas à comprendre. A part que visiblement me dire : je veux rester parce que tu sembles vouloir rester… ca semblait être trop dure à prononcer. Pfff dans quoi est-ce que j’avais encore mit les pieds. N’avait-il toujours pas compris que j’étais vraiment très maladroite avec les mots. Mais comme si souvent avec lui, il finit par me titiller. Assistante et patron hein. D’un coup de baguette les pierres qui avaient commencés à tomber lors du baiser s’était remise en place. J’aurais dû m’en douter qu’il ne faisait que « faire des efforts » et rien d’autre. Par contre il aurait mieux fait de se taire. J’étais bien trop vite piqué au vif, surtout avec un homme. Surtout avec ceux qui arrivent à me toucher. « Vous oubliez une chose, Monsieur O’Neal. » Je le fixais de mon regard. « Prendre un avion ne me dérange pas… moi. » Je m’approchais de lui, me positionnant devant lui. Mon regard planté dans le sien, mes lèvres n’étaient qu’à quelques millimètres des siennes. Mais j’étais en colère. C’était bien. Je n’étais plus perturbée, la colère avait repris son dû. Je continuais à le fixer. « Je ne suis pas ton objet. Je fais ce que je veux. Et c’est non, je ne rentre pas. »

Et il allait faire quoi ? Me virer ? Rompre notre relation ? Bah il attendait quoi ? C’était au fond ce que je voulais non ? Avant qu’il m’embrasse et me fasse changer d’idée, je ne voulais plus jouer ce rôle. Alors pourquoi m’avait-il fait changé d’avis ? Qu’il retire donc sa décision et qu’il met fin à notre contrat. Je ne l’avais donc pas encore assez énervée ? Je savais pourtant que trop bien que tout ca… inconsciemment je le faisais express. Je ne voulais pas tomber dans un piège, je ne voulais pas être vulnérable dans ses bras. Alors vas-y Matthews, énérve toi un bon coup et quitte moi. T’attends quoi ?

Rentrer? Mais il se prenait pour qui? Non je ne voulais pas rentrer. Qu’il fait ce dont il avait envie. Mais moi je ne voulais pas me retrouver une deuxième fois coincé avec lui dans les nuages. Une fois m’avait amplement suffit ! Je l’observais alors qu’il se dirigeais vers le bar. Je n’en avais vraiment rien mais rien à foutre. Je me demandais même pourquoi j’avais été si idiote de me laisser prendre par son jeu. Oui qu’il aille se saouler au bar, bon bien lui fasse. Cela allait peut-être un peu le décoincer ! Mon regard se tourne vers l’intérieur. C’est vrai qu’ici il faisait froid, et que je n’étais pas habillé pour. Je soupire. J’aurais déjà voulu rentrer là. M’effondre dans mon lit, même me prendre une douche chaud ou encore avec un bon livre au lit… Mais je ne pouvais pas partir, c’était bien trop tôt. Je soupire et décide donc de retrouver Charline. Y avait qu’elle après tout qui pourrait me remonter un peu le morale.

>>> Retourne à la fête.